Cameroun : l’association SEMBE lance un projet pour favoriser la santé mentale chez les jeunes
Dans le cadre de son projet « Une boîte à outils », l’Association SEMBE prend des mesures significatives pour renforcer la santé mentale au Cameroun. En ciblant les relais communautaires, les infirmiers non spécialisés en santé mentale et les enseignants, cette initiative ambitieuse vise à doter ces professionnels d’outils essentiels pour identifier et sensibiliser les jeunes âgés de 10 à 24 ans au sein de leurs communautés.
Au Cameroun, les séquelles des attaques perpétrées par les groupes armés de Boko Haram ont profondément marqué les écoles et les familles. Dans ce contexte, il n’est pas rare d’observer des comportements psychopathologiques parmi les jeunes, tels que l’insomnie, le manque d’appétit, la fatigue générale et des difficultés de concentration en classe. Cependant, les maladies mentales demeurent largement méconnues du grand public, même si de nombreux jeunes développent et manifestent des comportements associés à ces troubles.
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Les neuf communes ciblées par le projet SEMBE, à savoir Amchide, Kolofata et Makoulahe dans le département de Mayo Sava, Tourou, Maxi-Mabass et Moskota dans le Mayo Tsanaga, ainsi que Blangoua, Fotokol et Biamo dans le Logone et Chari, font face à des défis particulièrement délicats. Les jeunes de ces régions rencontrent des difficultés considérables pour mobiliser les ressources nécessaires à leur réinsertion sociale et économique.
Les traumatismes résultant des déplacements massifs de population à la suite des attaques ont laissé des cicatrices profondes, compromettant le bien-être mental des jeunes et entravant leur pleine intégration dans la société. Dans ce contexte, le projet SEMBE se positionne comme une réponse concrète visant à aider ces jeunes à surmonter ces obstacles et à reconstruire leur vie.
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Le programme : projet – Une boîte à outils de l’Association SEMBE est une réponse à la santé mentale à permettre aux jeunes de se relever, d’être plus résilientes et se lancer dans un projet d’avenir avec une plus grande confiance en eux-mêmes.
Ainsi, SEMBE a formé des relais, des infirmiers non spécialisé en santé mentale et des enseignants pour identifier et sensibiliser dans leurs communautés les jeunes âgés entre 10 et 24 ans. Les résultats individuels sont très encourageants dans les communes où ce suivi a été mis en place à travers le centre d’écoute créé dans des villages, des clubs santé dans des écoles et le bureau d’accueil dans les centres de santé public.
Plusieurs stratégies de gestion du stress et de reprise progressive d’une activité ont été mises sur pieds. En tout état de cause, la prise en charge psychosociale menée par le projet SEMBE ne prétend pas résoudre définitivement les problèmes des bénéficiaires.
En revanche, elle permet une mobilisation psychologique qui rend autonomes les individus et les met au centre de leur propre changement par le biais d’une réflexion sur les différentes voies de gestion de leurs problèmes émotionnels et de la vie quotidienne.
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