Cameroun : 500 ménages déplacés reçoivent des kits alimentaires et non-alimentaires

Article : Cameroun : 500 ménages déplacés reçoivent des kits alimentaires et non-alimentaires
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28 mars 2022

Cameroun : 500 ménages déplacés reçoivent des kits alimentaires et non-alimentaires

Les vulnérables déplacés de la crise intercommunautaire entre Mousgoum et Arabes-Choua du département du Diamaré reçoivent des aides alimentaires (céréale, sel et huile végétale…) et NFI (draps, nattes…), financées par le Haut-Commissariat du Canada au Cameroun. Selon les bénéficiaires, ces produits de premières nécessités répondent bien à leurs besoins de base.

Kits financées par le Haut-Commissariat du Canada au Cameroun.

Le diocèse Maroua-Mokolo couvre 3 départements dans la région de l’Extrême-Nord (Diamaré, Mayo-Sava et Mayo-Tsanaga). Mettre l’homme au centre de tout intérêt est sa première mission qui se concrétise à travers les œuvres caritatives telles que : la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire…  La  Caritas intervient aussi pour la reconstruction des sols, de l’environnement en formant et en éduquant les populations aux respects de la terre qui est notre maison commune comme nous le recommande le Pape François. Ces actions sont dirigées à toutes les personnes sans distinction de religion, race et de sexe, donc à toute personne sinistrée ou en détresse. Ces actions sont plus orientées vers les communautés des camps des réfugiés ou déplacés ainsi que les villages) dont les besoins se font sentir pour secourir et sauver la vie humaine.

Arabes-Choua : réfugiés internes des communes de Pétté et Bogo

Les enfants sont les plus touchés par les conséquences de la guerre

Deux localités voisines situées à environ 40 kilomètres de Maroua, sont des sites d’accueil  des familles déplacées internes suite aux affrontements Arabes-Choua et Mosgoum. Un ticket de couleur rouge ou bleu a été un signe de la reconnaissance de chaque foyer identifié. Deux cent ménages déplacés dans la commune de Péte et trois cent autres dans la commune de Bogo. Ces 500 ménages ont reçu un kit constitué de : 1 sac de 100 kgs de céréale, 10 kgs de haricot blanc, 2 kgs de sel iodé, 2 litres d’huile végétale, 1 paire de drap de 2 places, 1 natte et 1 bouilloire. L’équipe de Caritas, engagée déjà pour la sensibilisation sur la malnutrition dans la zone, maitrise bien le camp et les foyers dont l’urgence de générosité ne laisse personne indifférent.

Qui sont ces Arabes-Choua de Pétté et de Bogo ?

Les devenus vulnérable face à l’insécurité.

Au Cameroun, les Arabes-Choua, semi-sédentaires, se trouvent tout au long du fleuve Logone, dans la plaine du Diamaré et au Nord-Cameroun à Maroua. Ils pratiquent l’élevage, le commerce et très peu d’agriculture. Ils se sont retrouvés à Pétté et Bogo où vivait déjà une communauté sœur. Ils sont non seulement au Cameroun, au Tchad voisin, mais aussi au Nigeria, au Niger, au Mali et bien d’autres localités notent leur présence. Ils se désignent tous sous la même appellation. C’est un peuple dont l’histoire remonte à époque précoloniale et coloniale avec des antagonismes en rapport avec l’évolution culturelle Choua très riche en couleur.

Les lieux du partage des kits pris d’assaut par les bénéficiaires le vendredi 18 mars 2022 à Pétté et le samedi 19 mars 2022 à Bogo

s femmes au merci de la guerre, tous les jours prient le bon Dieu pour demander sa providence.
Les femmes à la merci de la guerre

Il est 8 heures de du matin, une foule d’hommes et de femmes dont les visages renseignent nettement sur leurs âges font leur apparition. Les femmes plus vulnérables (quelques-unes sont enceintes ou portent un enfant au dos), témoignent de la fragilité, de la souffrance et de la détresse que peut produire l’insécurité et la guerre.  Tel est le décor qui anime la grande cour de la paroisse, lieu indiqué pour la remise des kits. Les rues du village sont fréquentées aujourd’hui comme le jour du marché. Les leaders administratifs (le Sous-Préfet de l’arrondissement et le chef du village), le pasteur de la communauté protestante et le prêtre (curé de la paroisse) sont aussi présents pour assister à la répartition. Il faut attendre 9 heures pour que tout le monde soit là.  

Les prises de paroles et la réaction des bénéficiaires

a Caritas Catholique au Cameroun dans le Diocèse de Maroua-Mokolo
Les prises de paroles

Le Sous-Préfet, soucieux de ce peuple en détresse sur son territoire de commandement, prend la parole en premier. Pour lui, ces kits viennent à point nommé après 3 mois passés au camp. Ils ont eu d’autres soutiens, certes, mais, la demande reste encore grande. Aujourd’hui, c’est la Caritas Catholique, demain peut-être la communauté musulmane ou d’autres structures qui pourront aussi leur manifester leur assistance. C’est la providence qui fait la survie de ces déplacés qui ont tout abandonné chez eux. C’est donc l’occasion de remercier les âmes de bonnes volontés d’avoir manifesté leur générosité auprès de ceux-là qui souffrent. Le maire empêché, représenté par son adjoint quant à lui, exhorte les bénéficiaires que ces kits ne sont pas HARAM selon les rumeurs comme c’est l’église qui les distribue. La réaction de Maimouna Abkar portant son petit Ndaïrou loue les actions caritatives de Caritas qu’elle a connu  envers les enfants malnutries dont souffre une de ces voisines avant la crise. Pour Issa Mahamat, la charité n’a pas de la couleur, ni de la religion et de la race. Il profite par sa voix au nom de tous, d’adresser son remerciement à Caritas et le Haut-Commissariat du Canada au Cameroun pour son travail au coté des faibles . Il termine par donner son appréciation des kits. Ces derniers peuvent subvenir à nos besoins et enchaîne avec une doléance de base comme l’acquisition des marmites et le des savons pour les femmes surtout.

 

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