Une surprise

A l’instant même son bébé se mis a pleuré dans la case. Elle se précipitant et fait sortir l’enfant tout nu comme un ver de terre. L’enfant est visiblement mal nourri. Il a la peau collé aux os. Ses yeux hors de ses orbites et très blanc. Elle lui présente son sein plat comme une chaussette et bouche la bouche de l’enfant. « Aller, il faut téter bébé ». L’enfant, d’un geste de refus tourne sa tête ailleurs et se mis à nouveau à pleurer montrant ses dents qui me sembles déjà à trente-deux. Ses pieds ressemblent aux armes des anciens combattants avent l’indépendance. Les doigts de ses mains arquées, bien noir comme un ouvrier minier du charbon. Ce bébé ne m’inspire pas trop. « Il s’appelle Halada » me dit-elle, qui veut dire : le faire promener, «  car j’ai fait plusieurs villages durant le neuf mois de sa grosse ». Mon fils, même s’il ressemble à la marionnette de  « Meet Achmed the Dead Terrorist« , je l’aime. L’enfant se retourne vers moi, d’un regard très pitié, se calme on dira qu’il m’a reconnue, me tend la main comme pour me dire sauve moi. D’un geste de main, je lui présente mon sentiment. Je ne peux pas le prendre. Il faut avoir une formation pour le tenir, l’accepter et l’embrasser. Il est mon cousin certes, mais de tel enfant disparu pendant plusieurs mois, pose un problème d’acceptation. N’est-il pas celui qui m’empêchait de dormir tranquille chez-moi ? Que deviendra-il si nous le laissons grandir au village ? A-t-il vraiment rompu ses relations avec ceux qu’il a connues ?